L'amélioration des performances des systèmes d'éducation et de formation constitue un impératif pour les pays du Sud, notamment ceux de l'Afrique subsaharienne qui doivent construire le capital humain nécessaire à leur développement économique et social.
Dans sa politique de développement économique et social, le Sénégal a érigé l'éducation et la formation en secteurs prioritaires conformément à l'ODD 41 et aux orientations stratégiques du PAQUET2 L'option prise par les pouvoirs publics dans ce domaine cherche à :
offrir à tous les citoyennes et citoyens des opportunités d'accès équitable à une éducation de base obligatoire3 ;
créer les conditions optimales d'un développement de l'enseignement secondaire et supérieur, avec un accent particulier aux filières scientifiques ;
promouvoir une Éducation de Base des Jeunes et des Adultes (EBJA) - assurer aux jeunes, au terme de leur formation, une insertion économique et sociale réussie.
C'est dans cette optique qu'il faut inscrire les avancées significatives réalisées dans le domaine de la scolarisation universelle, de la qualité des enseignements et apprentissages, de la gouvernance scolaire, de l'implication des communautés. Malgré tout, des efforts méritent encore d'être consentis pour améliorer les performances, notamment dans le sous-système de l'enseignement moyen. L'examen des résultats du BFEM en est un révélateur pertinent.
Académie | 2011 | 2015 | 2016 | Écart |
---|---|---|---|---|
Dakar | 51,9 | 38,47 | 48,64 | + 10,7 |
Pikine- Guédiawaye | 31,97 | 39,94 | +7,97 | |
Rufisque | 29,12 | 40,07 | +10,95 | |
Sénégal | 53,90 | 43,20 | 51,85 | +8,65 |
La stratégie préconisée est sous-tendue par une vision holistique, intégrée et diversifiée de l'éducation qui met le focus sur l'apprentissage des sciences et techniques, le renforcement des capacités des professeurs en matière d'évaluation, en particulier l'évaluation formative et la remédiation qui constituent des facteurs clés de réussite scolaire.
Pour accompagner le Sénégal dans cette dynamique, l'Agence Française de Développement (AFD[*]) a octroyé, en 2012, au Sénégal un appui financier d'un montant de 12 millions d'euros (7.871.48.000 FCFA) pour l'accompagner dans ses efforts d'amélioration constante des performances de son système éducatif, en particulier dans l'enseignement des sciences au niveau de l'enseignement moyen.
C'est ce qui a rendu possible la mise en place, dans la région de Dakar, du projet ADEMDAKAR[*] qui se propose de renforcer les capacités des acteurs déconcentrés et des cadres des Académies de Dakar afin de rendre possible le développement d'une politique et des stratégies qui, à l'échelle de l'établissement, favorisent la réussite des élèves ; et ce par :
la mise en œuvre raisonnée de stratégies pédagogiques d'aide aux élèves en difficulté ;
le renforcement de l'innovation pédagogique, notamment pour l'enseignement et l'apprentissage des sciences ;
le développement d'une politique académique de formation des enseignants et des chefs d'établissement de l'enseignement Moyen ;
le financement programmé de la maintenance lourde des établissements scolaires en partenariat avec les collectivités locales compétentes dans le cadre de l'acte III de la décentralisation ;
l'instauration d'un dialogue de gestion qui met en synergie les interventions de l'ensemble des structures déconcentrées et des acteurs pour garantir la réussite des élèves.